Hué
Ayant deux jours d’avance sur mon programme grâce à mes amis camionneurs, j’ai pu me permettre de prendre mon temps. D’autant plus que je devais songer à la guérison de mes pieds. J’ai donc pu flâner une journée entière dans la cité interdite de l’ouverture jusqu’à la fermeture pour en explorer les moindre détails… malgré le massacre américain lors de l’offensive de la fête du Têt de 68, les bâtiments m’ont plongé dans l’ambiance de la cours dans la citée interdite du XIX siècle. De ce massacre rupestre, il ne reste que 42 survivants sur les 67 édifices d’origine. Décidément quoique je fasse au Vietnam, il y a toujours un vestige pour me rappeler que la guerre était encore présente il y a trente ans.
La campagne environnante de Hué est vraiment ravissante. J’ai continué dans mon idée du « tout à pied ». j’ai du bien le reconnaître, cela était de plus en plus difficile, mes pauses étaient de plus en plus rapproché et de plus en plus longues. Mais qu’importe, mon orgueil avait le dessus. Et ma frustratio
n m’a conduit à faire mes 150 km en 6 jours et non 4. Moins pressé par la longueur de mes journées, j’ai pu prendre le temps d’accepter les invitations à boire des verres des jeunes sur la route. Encore une fois j’ai payé le triple de ce que je devais. Mais il faut bien le reconnaître même si je n’ai bu que 5 bières, les 4€ pour les 15 que j’ai payé ne m’ont pas ruiné. Cette pause très salutaire pour ma fatigue a été extrêmement salutaire pour mon estomac. Pendant mes journée de marche je ne faisais souvent qu’un seul repas par jour. Le reste de mon alimentation se résumé à un paquet de gâteaux sec (le chocolat ça fond) et 3 à 4 litres d’eau. Il est bien connu en plus que manger liquide, c’est manger rapide. Alors quand une telle occasion se présente, il faut savoir la saisir. Petite anecdote au vole. Un des jeunes avec qui je trinquais, voyant ma gueule d’occidental et me penssant riche a voulu que nous échangions nos chaussure.
Certes mes chaussures acheter en France sont de très bonne qualités mes après 3 mois sur les routes vietnamiennes elles s’apparenté plus à des tongues tellement elles étaient en lambeaux. Les siennes, vietnamiennes, étaient neuves. L’échange a donc été de courte durée lorsqu’il a vut mes lambeau de chaussure il me les a jeté gentiment à la face
